Lieux patrimoniaux

Cette église est un exemple d’architecture religieuse du XIXe siècle fait d’équilibre, d’élégance et de rationalité. Elle conserve les caractéristiques essentielles des églises majeures d’Auvergne mais en simplifie la structure. La polychromie intérieure, joliment exécutée, apporte une lecture claire des volumes. Une partie du mobilier provient de l'ancienne chartreuse de Port-Sainte-Marie (Chapdes-Beaufort), seule représentation de cet ordre monastique en Auvergne.

Située dans le quartier de Vallières cette église contemporaine, œuvre de l’architecte Aubert, a été inaugurée en 1962 après seize mois de travaux. Son architecture épurée privilégie l’espace et la lumière grâce à des murs percés par une multitude rectiligne de dalles en verre coloré. Elle est à la croisée architecturale des fondamentaux de Le Corbusier et des perspectives de forme essentielle d’Auguste Perret, chantre du béton armé et du plan libre.

Située au sommet d’une butte, l’église Sainte-Martine domine la ville ancienne de Pont-du-Château et le quartier des mariniers. Elle fut édifiée entre le XIIe et le XIIIe siècle à l’emplacement d’une première église carolingienne qui servait de forteresse. La nef principale romane voûtée d'ogives gothiques qui repose sur des piliers et des arcades polychromes est un bel exemple d’harmonie possible entre deux styles d’architecture pourtant très marqués.

Ce village de moyenne montagne niché sur le plateau de l’Artense est un laboratoire à ciel ouvert.

Un village résolument inscrit dans la transition écologique pour avoir, un jour, refusé sa condamnation à disparaître. Tout est né d’une volonté de restaurer une châsse du XIIIe siècle de l’église afin de léguer ce patrimoine commun aux générations futures.

Cros est un village qui se meurt : 167 habitants en 2020 alors qu’il en comptait plus de 900 à l’aube du XXe siècle. La moyenne d’âge des derniers habitants est également élevée preuve que les générations ne se renouvellent plus. Le constat est terrible, accablant.

Soutenu par la municipalité, un collectif d’habitants refuse l’inéluctable et décide d’embraser le XXIe siècle qui s’ouvre à lui. L’association «Histoire, Patrimoine & Territoire d’avenir» (HP&T) voit alors le jour et une kyrielle de projets va naître à partir d’une approche globale et déterminante sur l’autosuffisance.

Les énergies renouvelables en seront l’acte constitutif par l’installation d’une ferme solaire, d’un compost partagé et d’un parcours pédagogique dédié.

En 2021, Cros se voit décerner le label départemental de développement durable «Ma commune au naturel». Loin d’être un achèvement, cette consécration marque les contours d’un deuxième acte plus vaste et plus dense. Dénommé Artensia, celui-ci ambitionne «d’apporter une réponse citoyenne, solidaire et responsable aux questions climatiques et aux conséquences des crises actuelles qui nous interrogent

La transition alimentaire est au cœur d’Artensia autour d’un réseau court de six points de vente à la ferme et d’une serre maraîchère collective. Lauréate du Budget Ecologique et Citoyen 2022 du Département, cette serre construite en avril dernier permet aux habitants, au-delà du lien social qu’elle créée, d’être acteurs d’une production partagée et d’une consommation locale de légumes de saison. Pour cultiver, récolter ou s’approvisionner en circuit court, l’association s’est interrogée sur l’impact carbone des transports induits. HP&T a engagé une démarche corrélative de mobilité douce avec une station solaire de vélos à assistance électrique en cours de construction dans le centre du village.

Ces projets et ceux en émergence conceptualisés dans une approche globale de développement durable inventent la ruralité de demain.

C’est le patrimoine des générations futures qui est en train de se construire, là, sous nos yeux.

L’église est édifiée au XIIe siècle à l’initiative des moines bénédictins du prieuré casadéen de Port-Dieu situé en Corrèze. Son élégant portail méridional ouvragé s’apparente à l’art roman du Limousin tout proche. Le chevet est en revanche typiquement auvergnat. Sur un contrefort du transept figure une représentation de l’Agneau pascal, allégorie ancienne du Christ, peu fréquente dans nos contrées. Les chapiteaux intérieurs présentent d’intéressants motifs figurés comme celui dit «des voleurs d’oies» à l’interprétation encore aujourd’hui controversée.